Lotus Child


Avant même de l’écouter, on savait que Lotus Child, le nouvel opus de Ché Noir était pour nous. Il nous a suffi de voir les invités : Abiodun Oyewole, fondateur des Last Poets, la rappeuse Rapsody devenue une référence du rap game depuis le superbe Eve ou encore les rappeurs et producteurs 38 Spesh, Statik Selektah. Puis on l’a écouté et on a pas changé d’avis, on a même pensé que ca vous plairait aussi.

On avait découvert Ché Noir sur l’une des plus belles pièces hip-hop de 2020, l’album As God Intended en duo avec le producteur Apollo Brown. Un album où se croisaient deux villes en souffrance, Buffalo, hometown de la jeune rappeuse et Detroit, pièce centrale de l’oeuvre d’Apollo, mais surtout deux amours pour ce rap new-yorkais des 90’s. 4 ans plus tard, le casting n’est plus le même — Ché Noir est désormais seule aux commandes sur ce nouvel album — mais la recette n’a pas changé et la qualité non plus.

On s’est toujours interdit de parler d’album de la maturité au Grigri, parce que sinon on bosserait chez Rock&Folk. Par contre, on peut vous promettre que ce quatrième opus solo est definitivement son meilleur. Elle y matraque, en rappant et en produisant 7 titres sur 8, son amour pour un boom-bap gorgé de samples soul ou d’influences gospel, comme sur le très D’Angelo-esque « Angels » qui conclut Lotus Child. Cet album exhale ce conscious hip-hop qu’on chérit, en abordant des thèmes comme la sororité comme sur « Black Girl » avec Rapsody, la résilience et les « Choices » d’une vie ou encore la conscience de soi et des autres dans « Shadow Puppet ».
Cet album est un manifeste aussi personnel que politique à l’attention du monde du hip-hop : Ché Noir is in da place, et cela va durer un moment. Now deal with it.

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Ne faites pas attendre Ché Noir

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Peter Evans, Jim Black (batt.) et Petter Eldh (basse) sont au jazz ce que les frères Barrett (Beauden, Scott et Jordie) sont au rugby. Jim et Petter vont taper, gratter, claquer tandis que le maestro Peter/Bauden se chargera d’envoyer du jeu au large à coup de trompettes. Ici, « In See » sonne comme Don Cherry sous krautrock, « Movement 56 » comme si Sun Ra avait annexé la zone 51, etc. Bref, le rendu est « Extra ». It makes sense, c’est sorti chez We Jazz.

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Cette rencontre improbable entre le multi-instrumentiste polonais Waclaw Zimpel et quatre musiciens du sud de l’Inde en est déjà à son troisième volet. C’est une fusion totale entre sons traditionnels et production moderne où on ne sait plus si l’on entend une percussion filtrée par logiciel ou un synthétiseur imitant les rythmes complexe indiens. On est transporté dans un voyage hypnotique et envoûtant où l’acoustique et l’électronique ne font qu’un.

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