Imaginées par le guitariste Nicolas Lafourest, les Faulkner Songs sortiront le 26 février sur le label toulousain Mr. Morezon. Poèmes sans paroles dédiés au génial écrivain américain, ses improvisations pour guitare solo plongent dans un monde onirique et ardent. On vous fait découvrir en exclusivité “Untitled #1” et son ambiance à mi-chemin entre John Fahey et Josh T. Pearson.
Son vrai nom, c’est Nicolas Lafourest, c’est celui qu’il affiche au générique des groupes Cannibales & Vahinés ou Ostaar Klaké. Mais quand il la joue solo avec sa guitare, il s’appelle Forêt. Logique, car la forêt, ça évoque la solitude, la contemplation, la nature, les bruissements et crissements en tout genre, de la brindille au hibou. Le 26 février, il s’apprête à sortir son premier disque en solitaire sur le label du collectif auquel il appartient, Mr. Morezon. Et les fans de John Fahey, de la B.O. de Dead Man de Neil Young, du post-rock de Do Make Say Think, du minimalisme du Talk Talk de Laughing Stock ou des guitares à fleur de peau de Lift to Experience risquent de tomber croc love de ce projet dédié à l’immense écrivain américain William Faulkner.
Poèmes sans paroles, vignettes improvisées, soundtrack imaginaire, Faulkner Songs plonge dans un monde onirique et ardent où les morceaux n’ont pas de nom (ils sont tous Untitled) et la guitare électrique n’a presque plus d’électricité. “En lien direct avec les porosités d’une âme aux contours écorchés, entre un déchirement précoce et un apaisement tardif, les ‘Faulkner Songs’ ont été construites sur une guitare électrique jouée à vide, débranchée, à l’abri de toutes tentations d’effet(s)” explique Nicolas Lafourest. Bref, tout se passe comme si Forêt tentait de mettre en sons le blues râpeux de William Faulkner.
Pour Le Grigri, le guitariste a accepté de dévoiler un des derniers titres de cet album en dix mini mouvements. Comme son nom ne l’indique pas “Untitled #1” survient vers la fin du disque. Comme un début de crépuscule tranquille. On y trouve bien résumée la puissance évocatrice de ce disque: entre mélodies en bourgeon, silences assumés et cordes sensibles, entre rock tranquille et blues boréal, entre douceur assumée et fureur intérieure.
>>> En concert le 27 février à 21H sur Radio Campus Toulouse.
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