Il a fallu attendre quinze ans pour voir enfin débarquer le second album de ce super-groupe des musiques traditionnelles d’Arménie, de Grèce ou de Géorgie. Prévu pour le 14 mai, Guénats Pashas se dévoile en partie et en sons & lumières sur Le Grigri avec un “Gulo” de toute beauté.
“Dan, même si t’as un coeur en pierre, il te le fend, il te le coupe en deux avec sa voix” affirme Simon Abkarian. »
Également composé du joueur de kamantcha Gérard Carcian, de l’accordéoniste Aret Derderyan et du multi-souffleur (doudouk, clarinette) Artyom Minasyan, Papiers d’Arménies a des allures de véritables agence de voyages. Car ce n’est pas seulement la patrie de Noé que le groupe célèbre. Au programme de Guénats Pashas, on trouve aussi des traditionnels géorgiens ou grecs. D’où le pluriel de leur nom: il n’y a pas une Arménie, mais plusieurs à la fois réelles, imaginaires, hybrides, fantasmées ou nostalgiques.
Certes le message du bouleversant “Gulo” qu’on est heureux de vous dévoiler en avant-première est plutôt mélancolique: “Je me suis brûlé à son amour, depuis elle vient hanter mes nuits et fait pleurer mes jours”. Pourtant, c’est bel et bien la joie, la joie de chanter, la joie d’être ensemble, la joie de boire un coup entre amis que célèbre Papiers d’Arménies sur ce nouvel album. Car guénats, c’est le mot que tous les Arméniens connaissent pour trinquer et célébrer la vie. En cette période de déconfinement (on croise les doigts), on ne pouvait pas trouver message plus providentiel.