Robert

Orange Is The New Black de Robert tourne en boucle sur le Grigri !

Orange Is The New Black

Robert La scène hip-hop alternative outre-Manche n’a définitivement pas fini de nous en mettre plein la vue. On doit la dernière baffe du moment à un MC qui a déjà de la bouteille (le garçon doit avoir une quarantaine d’années) et qui s’est choisi comme nom de scène un blase si peu street cred’ qu’il en devient incontestablement street cred : ROBERT. Et pourtant, Orange Is the New Black n’a rien d’une vieille couleur rafraîchie : c’est d’une authenticité radicale – une sorte de fusion, par le hip-hop, du punk, du blues et de la pop psyché (rien que ça). Aux manettes de cet OVNI, on découvre donc le fameux Robert, porté par les deux immenses producteurs britanniques The Purist (Danny Brown, Action Bronson, MF Doom, …) et Sonnyjim (Jay Electronica, Madlib, Roc Marciano, …), et bien entouré avec des features de cette île aux merveilles qui comprennent notamment Rag’n Bone Man, Soweto Kinch, ou encore Kool Keith.

Commencé derrière les barreaux de la prison de Channing Woods, le disque Orange Is The New Black partage bien un arrière-fond commun avec la série HBO éponyme : il retrace les réflexions sur l’existence qui ont accompagné un homme, un père et un artiste durant son voyage qui l’a conduit de la taule à la libération. Mais c’est aussi à son compagnon de cellule spirituelle “Osho” que Robert dédie le titre “The Bagwan” et la pochette de l’album. Fondateur du Rajneeshpuram dans l’Oregon, Osho était un gourou indien, et un prophète controversé (c’est un euphémisme – vous pouvez vous rapporter à la série documentaire “Wild Wild Country” sur Netflix). La biographie de ce gourou, dénichée dans un recoin de la bibliothèque de la prison, a servi d’inspiration, et de résonance mystique au rappeur originaire de Plymouth.

Car assurément, il y a bien quelque chose de mystique et d’introspectif dans cet album, en même temps qu’une violence renfermée, qui aurait trouvé désormais son chemin pour se sublimer dans l’art. C’est de cette rencontre que semble naître cette ambiance proprement exceptionnelle qui fait l’âme de ce disque : comme si les racines punk, blues et psyché qui nourrissent ses prods venaient s’entremêler pour construire l’atmosphère nécessaire au jaillissement de cette voix taillée dans les angles de l’accent britannique. C’est en ce sens que Robert appelait ses auditeurs dans une interview pour Babmag, à ne pas écouter Orange Is The New Black comme un disque de rap :

“Je veux qu’ils sachent que ce n’est pas un disque de rap […] écoutez-le comme vous écouteriez du punk, du blues ou du funk, asseyez-vous et écoutez-le sans préjugé.”

On n’a pas de meilleur conseil à vous donner, faites confiance à Robert, laissez-vous faire…

Last news

Comme beaucoup de bonnes choses ces dernières années, ce collectif de 6 jeunes musiciens nous viennent du sud-est de Londres. Leur particularité est d’utiliser des techniques de production old school (les 70’s sont une grosse influence) pour enregistrer leur jazz funk mélodique souvent accompagné de bonnes basses groovy. In lane est leur second EP et on sent déjà le gros potentiel. A surveiller de prêt pour la suite!

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En février 2024 on s’envolait pour Wagadugu avec la compilation Wagadu Grooves: The Hypnotic Sound of Camara 1987​-​2016. Une ode au zouk Malien et au reggae Mauritanien qu’on a pas mal poncé. Et bien préparez vous à accueillir Wagadu Grooves Vol.2 en février prochain avec son lot de trésors.
Foncez écouter les 3 premiers alléchants extraits.

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