Yom

Celebration, disque de la semaine du Grigri du 31/05 au 06/06


Celebration (Komos Jazz)


Yom est un musicien schizophrène qui aime alterner entre projets complètement délirants-psychédéliques et aventures plus intimistes, presque chuchotées. Il suffit de se souvenir des quatre projets qu’il avait sortis d’affilée entre 2011 et 2014 pour s’en convaincre: With Love, Green Apocalypse, The Empire of Love, Le Silence de l’Exode. Soit une cadence parfaitement fidèle à son âme bipartite: un disque dingue, un disque doux, un disque givré, un disque habité.

Celebration se love dans le versant minimaliste et mystique du garçon. En partie parce qu’il met en sons un sacré événement dans la vie du clarinettiste français: la naissance de son premier enfant comme le laisse suggérer la magnifique pochette signée Soline Garry. Et si on avait un doute à ce sujet, il est dissipé par trois des plus intenses séquences de cette symphonie d’un nouveau monde en onze mouvements: “Elegy For The New Born”, “Born Again” ou “New Life”.

On se retrouve plongé dans une atmosphère ultra méditative, comme si on se glissait dans les méandres cérébrales et oniriques d’un garçon qui se fait son petit cinéma entre Hayao Miyazaki et Tim Burton.

Pour célébrer sa nouvelle paternité, Yom a choisi de faire une traversée en quasi solitaire avec sa clarinette et quelques claviers. Seul Léo Jassef du Tricollectif l’accompagne pour quelques notes de piano ou de discrètes percussions. Résultat, on se retrouve plongé dans une atmosphère ultra méditative, comme si on se glissait dans les méandres cérébrales et oniriques d’un garçon qui se fait son petit cinéma entre Hayao Miyazaki et Tim Burton. À l’image des impressionnistes “Inner Peace” ou “Oui”, le Français met en scène son for intérieur avec une touchante délicatesse.

Mais même dans ce cadre confidentiel, Yom ne peut pas s’empêcher d’envoyer la sauce, comme sur “Longing For The Beat” ou sur “Ancestors Dance”. Car si le clarinettiste réussit parfaitement à sculpter des ambiances hypnotiques proches de Steve Reich ou de Sigur Rós, il conserve cette énergie, ces arabesques et ce lyrisme klezmer qui ont fait sa patte depuis tant d’années. Une patte qui progresse, évolue et s’affine avec le temps. À tel point qu’on peut clairement dire que Celebration s’impose comme le plus beau de tous ses disques.

Mathieu

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Comme beaucoup de bonnes choses ces dernières années, ce collectif de 6 jeunes musiciens nous viennent du sud-est de Londres. Leur particularité est d’utiliser des techniques de production old school (les 70’s sont une grosse influence) pour enregistrer leur jazz funk mélodique souvent accompagné de bonnes basses groovy. In lane est leur second EP et on sent déjà le gros potentiel. A surveiller de prêt pour la suite!

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En février 2024 on s’envolait pour Wagadugu avec la compilation Wagadu Grooves: The Hypnotic Sound of Camara 1987​-​2016. Une ode au zouk Malien et au reggae Mauritanien qu’on a pas mal poncé. Et bien préparez vous à accueillir Wagadu Grooves Vol.2 en février prochain avec son lot de trésors.
Foncez écouter les 3 premiers alléchants extraits.

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