Etienne de la Sayette

Kobugi, disque de la semaine du Grigri du 01/06 au 07/06

Dans la présentation de ce nouveau disque solo qu’il a auto-produit, auto-sorti (sur son micro-label Muju Records) et auto-joué (il y jongle entre sax, claviers, basse, etc.), Etienne de la Sayette tient à peu près ce langage: “On y retrouve certaines de mes obsessions sonores telles la vibe bien typée des kalimbas africaines et les orgues des sixties”. Et c’est exactement ce mélange entre DIY assumé, world trafiquée et jazz crados qui fait tout le charme de ces neuf titres tout aussi emballants les uns que les autres. Véritable patchwork entre Asie, Afrique et Amérique(s), entre afrobeat, minimalisme et ethio-jazz, Kobugi semble parfois hanté par le fantôme du maestro des bidouilleurs de synthés, le maître des trips entêtants, le boss de l’Afrique onirique: Francis Bebey.

Il faut dire que ceux qui aiment lire les notes de pochette savent qu’Etienne de la Sayette est l’un des fondateurs d’Akalé Wubé, l’un des plus flamboyants représentants de l’ethio-jazz made in France – la preuve, ils ont même oeuvré pour le 30e volume des célèbres “Ethiopiques” aux côtés de la légende Girma Beyene. Il avait aussi monté l’étonnant projet Baeshi Bang pour clamer sa passion de la pop coréenne, tout en la raccommodant à sa sauce western spaghetti. À l’image de ses invités, le rappeur américain Racecar, le chanteur camerounais Erik Aliana ou le maître du balafon guinéen, Lansiné Diabaté, c’est cet esprit oecuménique et cosmopolit(iqu)e qui habite Kobugi.

Il y a les hommes qui tombent à pic. Remember Lee Majors. Et puis il y a les disques qui tombent à point. Kobugi, c’est tout simplement le son auquel on aspirait secrètement en ce déconfinement qui ressemble quand même vachement plus à un confinement light qu’à une chevauchée vers la liberté. Avec sa splendide pochette signée Ben Hito, le nouveau disque solo d’Etienne de la Sayette fait voyager, danser et rêver dans un même geste plein d’humilité(s). Ces mélodies chaleureuses, ces textures chahutées, ces téléportations transcontinentales, c’est la musique désenclavante qui manquait à notre désir. On en rêvait, la Sayette l’a fait, sera notre credo de la semaine.

🇬🇧 The mix between assumed DIY, manipulated world and filthy jazz is what make these nine titles exciting. True patchwork between Asia, Africa and America(s), between afrobeat, minimalism and ethio-jazz, “Kobugi” seems haunted by the ghost of the one and only : Francis Bebey, the maestro of synth hackers and heady trips. (…) Etienne de la Sayette, who played every instrument here, is also the founder of “Akalé Wubé”, one of the most flamboyant french band of ethio-jazz and also the one behind the astonishing “Baeshi Bang”, project that claim his passion for Korean pop. (…) “Kobugi” is inhabited by an ecumenical and cosmopolitan spirit, dear to his leader, and by all his guests American rapper Racecar, Cameroonian singer Erik Aliana or Guinean balafon master Lansiné Diabaté. (…) With its splendid cover by Ben Hito, Etienne de la Sayette’s new solo album makes travel, dance and dream in the same gesture full of humility.

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« Daughter of a temple », le nouvel opus de la chanteuse et multi-instrumentiste américaine d’origine indienne Ganavya est lui-même un temple. Un espace-temps partagé avec plus de 30 artistes tels Shabaka Hutchings, esperanza spalding, Wayne Shorter, Vijay Iyer ou Immanuel Wilkins pour invoquer, dans une fusion parfaite entre spiritual jazz, traditions indiennes et musiques de dévotion et de transe, les grands dieux/déesses du Love Supreme.

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Quatrième projet du musicien Karl Onibuje et pour fêter ça il a décidé de s’entourer de valeurs sûres de la scène londonienne avec notamment Yohan Kebede (Kokoroko) ou encore Yusuf Ahmed (Unknown To Known). Les claviers sont mis ici en avant par de superbes mélodies avec un mélange bien dosé d’acoustique et d’électronique, agrémenté à certains moments de petites touches d’afrobeat. Un album parfait pour votre pote râleur qui n’aime pas le jazz !

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