Adoubé par Ali Farka Touré en personne en son temps, Samba Touré (aucun lien, fils unique) s’impose peu à peu comme l’ambassadeur idéal de la musique malienne depuis le décès de son génial mentor en 2006. Avec Wande, il dit être revenu aux basiques : du chant, de la guitare électrique et du tama (tambour mélodique très populaire en Afrique de l’Ouest). Du coup, ses chansons dégagent comme un drôle de parfum d’évidence. Elles pourraient avoir été conçues en 1599 comme en 1995 qu’on n’y trouverait rien à redire. Mieux : elles auraient été initiées en 1599 et terminées en 1995 qu’on trouverait ça normal. « Ne l’appelez pas desert blues ou rock africain s’il vous plaît… Cette musique n’a pas besoin de ce genre d’étiquette » implore le Malien dans la présentation de son disque. On va donc l’écouter et juste dire que « Hawah », « Hayame » et « Irganda » s’intègrent parfaitement dans la production du label Glitterbeat et à la programmation du Grigri. Ce qui veut dire beaucoup.