Al-jiçç

Chants, disque de la semaine du Grigri du 18/10 au 24/10


Chants (Autoproduit/Bandcamp)


C’est un petit crush à l’ancienne comme on les aime: réalisé par hasard et par écrit. Un beau jour (ou peut-être une nuit?), on reçoit un message sur notre formulaire de contact (le voici au bas de cette page si vous voulez faire de même): “Hello. My name is Nuno and I´m from Al-jiçç from Lisbon, Portugal. Al-jiçç´s music is based on jazz/free improvisation with North African influences.” S’en suit un lien pour télécharger les sons sur leur Bandcamp, ainsi que deux, trois explications sur l’histoire du groupe: Chants est leur cinquième album et il sonne comme une petite révolution puisque qu’il marque de l’introduction d’accents dub ou électroniques à leur univers acoustique.

À l’image de sa pochette très réussie, Chants propose une musique ondulée et cinématographique. Une musique gorgée de pleins et de déliés où la mélodie et le silence ne se marchent pas sur les pieds.

Jamais on n’avait entendu parler de ce groupe, ni de ces musiciens: Nuno Damião (guitare, claviers percussions), Gonçalo Lopes (clarinettes) Ricardo A. Freitas (basse) et Jorge Lopes Trigo (percussions). Mais là, à l’écoute de ces six arabesques instrumentales, on a eu tout d’un coup l’impression de les connaître depuis toujours. Parfois ils sonnent comme si Limousine avait fait un voyage au Proche-Orient (“Chants”). À d’autres moments, ils évoquent un John Zorn qui aurait recruté Louis Sclavis dans sa team (“Lost Signal”) ou un Ziad Rahbani qui aurait embauché Marc Ribot (“Route”).

À l’image de sa pochette très réussie, Chants propose une musique ondulée et cinématographique. Une musique gorgée de pleins et de déliés où la mélodie et le silence ne se marchent pas sur les pieds. Une musique qui fait danser sur place, une musique qui s’étire élégamment. À l’écoute du fascinant titre d’ouverture (“Daf Song”), on se dit même que les créateurs du Bureau des Légendes auraient très bien pu flasher sur Al-jaçç pour la B.O. de leur série d’espionnage. Car le quartet portugais réussit à allier mystère et beauté avec beaucoup de grâce.

À présent, on a hâte de trois choses: 1/voir un jour Al-jiçç débarquer en concert en France pour découvrir les formats longs de ces “pastilles” de cinq minutes. 2/Découvrir par hasard et par les yeux un extrait de Chants dans un film dans les prochains mois. Et 3/recevoir d’autres surprises de cet acabit dans notre boîte mail. On compte sur vous tous pour réaliser ces rêves somme toute raisonnables. On croit en vous matin, midi et soir, et parfois même la nuit.

Mathieu

Al-jiçç, un groupe qui n’aime pas boutonner entières ses chemises.

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La chose qu’on entend de suite : c’est ce flow rocailleux, grave, qui prend de la place. Puis il y a aussi cette écriture, remplis de métaphores étranges et de punchlines macabres, lâchée sur des intrus (toutes de grandes qualités) entre samples enfumés et ambiance claustro. Avec cet excellent premier projet, on part à la découverte de l’univers de miles cooke, MC originaire de Brooklyn . Cet album n’est pas un portrait de l’artiste pour sûr, mais c’est surtout une sacré entrée en matière pour ce nouveau rappeur à suivre de très prés.

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Le guitariste Paul Jarret et ses compères – Ariel Tessier, Julien Soro – sont de retour avec de l’invité(es) de marque, Emilie Lesbros (voix) et Catherine Delaunay (clar.). Une session improvisée pour retrouver du mordant avec ce Sweet Dog on the Moon façon Laika/Spoutnik : explosif, inventif, décisif. Coeur sur « Lunar Dog Party » et cet impératif groove qui convoque sur la piste autant Captain Beefheart que les Neville Brothers et leur Yellow Moon 🌕‬

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