L’âge d’or du hip-hop 1987-1997

Onze années, onze épisodes, c’est le pari de cette série dédiée à l’ère dorée du hip-hop, cette période durant laquelle le rap accouche à la cool de chefs-d’oeuvre à la chaîne. Des premiers beats d’Eric B. & Rakim à la mort de Notorious B.I.G., plongée dans un monde délicieusement old school peuplé de génies certifiés et de talents oubliés. >>> Jeudi 10 juin à 18h

Onze années, onze épisodes, c’est le pari de cette série dédiée à l’ère dorée du hip-hop, cette période durant laquelle le rap accouche sans forcer de chefs-d’oeuvre à la chaîne. Des premiers beats d’Eric B. & Rakim à la mort de Notorious B.I.G., plongée dans un monde délicieusement old school peuplé de génies certifiés et de talents oubliés. Par Mathieu Durand

« Les vrais paradis sont les paradis qu’on a perdus » disait Marcel Proust. Pour le hip-hop US, on ne peut pas vraiment dire de même. Car au croisement des années 80 et 90, tout le monde sentait bien que le feu du volcan hip-hop semblait intarissable – c’est d’ailleurs bien ce qui énervait ses détracteurs. À chaque coin de semaine, on découvrait un nouveau chef-d’oeuvre, un classique instantané, une personnalité charismatique. A tel point qu’il est délicat de précisément dater ce fameux Âge d’Or du Hip-Hop. Certains le circonscrivent aux seules années 80. D’autres imaginent plusieurs golden eras dont les années 2010 seraient un énième spécimen.

De notre côté, comme la vie c’est des choix et que les choix c’est la vie, on a décidé de le faire débuter en 1987 avec les premiers albums d’Eric B. & Rakim, du Boogie Down Productions de KRS-One, de Ice-T ou de Public Enemy. Pour la fin, difficile de ne pas voir dans la mort de Notorious B.I.G en 1997 plus qu’un simple drame, mais le crépuscule tragique d’une époque où tout est allé trop loin, trop vite, trop haut. Entre ces onze années, et la starification de Biggie en est un symbole flagrant, cette culture underground qui flirtait avec le mainstream est clairement devenue une culture mainstream qui se nourrissait de l’underground. Ce fameux an 97 verra d’ailleurs l’éclosion de deux futurs mastodontes qui feront définitivement entrer le rap dans la pop culture: Jay-Z et Eminem.

Pendant cette décennie, A Tribe Called Quest, Nas, 2Pac, le Wu-Tang Clan ou encore Dr. Dre ont sorti masterclass sur masterclass, faisant évoluer à pas de géant la traditionnelle formule two turntables and a microphone (deux platines et un micro) pour déboucher sur des disques-films, des albums-concepts ou des oeuvres-monde qui sont loin d’avoir encore révélé tous leurs secrets. Notre but avec ces 11 mixes étalés sur 11 mois, c’est de vous/nous replonger dans cette époque en ébullition dont nous sommes les héritiers: car la grande époque des ponts (d’or) entre jazz et hip-hop – l’une des marottes du Grigri – c’est assurément cette décennie. Autre principe de cette série: pas parlote entre et pendant la musique, mais des remarques, commentaires et anecdotes rassemblés sur cette page après chaque diffusion.

Pump the volume et bon retour vers le futur.

Episode 9 – 1995

Tracklist

1. KRS-One – MC’s Act Like They Don’t Know
2. 2Pac – Old School
3. Mobb Deep – Survival of The Fittest
4. Blackalicious – Attica Black
5. Ol’ Dirty Bastard – Cuttin’ Headz
6. Big L – Lifestylez ov da Poor & Dangerous
7. Raekwon – Guillotine (Swordz)
8. Masta Ace Incorporated – 4 Da Mind
9 The Roots – Swept Away
10. Funkdoobiest – This Is it (Interlude)
11. GZA – Duel of The Iron Mic
12. Cypress Hill – Illusions

Episode 8 – 1994

94, année charnière. La preuve, on se retrouve avec une foule de tubes qui se mettent à chanter le “bon vieux temps” (à l’image du tube d’Ahmed, Back in the day), comme si le rap devenait (déjà) nostalgique. Et pourtant, il n’y a aucune raison de l’être, même si le hip-hop US ne le sait pas encore. Pendant que Kurt Cobain se fait un dernier petit trou, une armée de jeunes MC arrivent avec des premiers chefs-d’oeuvre dans les poches: Nas, Outkast, Notorious BIG ou encore O.C.. Le jazz-rap cher au Grigri continue de produire de beaux spécimens: épaulé par DJ Premier, le saxophoniste Branford Marsalis lance son super groupe Buckshot Lafonque tandis que le jeune Saafir déboule avec de trop sous-estimées Boxcar Sessions marqué par la présence d’un certain Jay-Z à la prod. Quant aux “anciens” du rap game, ils ne se laissent pas abattre par cette nouvelle garde: Common ou les Beastie Boys en profitent même pour sortir des pics de leur discographie: Resurrection pour le premier, Ill Communication pour le second.

Tracklist

1. Buckshot LeFonque – Ladies & Gentlemen, Presenting . . .
2. The Notorious B.I.G. – Things Done Changed
3. Outkast – Myintrotoletuknow
4. Nas – The World is Yours
5. Funkdafied · Da Brat
6. Pete Rock · C. L. Smooth – I Get Physical
7. Digable Planets – Jettin’
8. Gravediggaz – Mommy, What’s A Gravedigga?
9. O. C. – Creative Control
10. Common – Pop’s Rap
11. Beastie Boys – Flute Loop
12. Gang Starr – Now You’re Mine
13. Ahmad Lewis – Back in The Day
14. Saafir – Can-U-Feel-Me?
15. Redman – Dr. Trevis (Signs Off)

Episode 7 – 1993

It was a very good year chantait ce bon vieux Sinatra il y a déjà un bon bout de temps. S’il avait été devin, nul doute qu’il aurait parlé de cette année 1993 du hip-hop US. Une année tellement majuscule que le site Slate en parlait récemment comme de la meilleure de toute l’histoire du genre (cf. l’article ici même). Si on peut tout à fait débattre de cette affirmation, on ne peut que reconnaître l’abondance d’indépassables chefs d’oeuvre qu’ont enfanté ces douze mois, du West-Coast Doggystyle de Snoop Dogg au East-Coast Enter the Wu-Tang (36 Chambers) du Wu-Tang Clan. Mais si cette année devait être résumée, c’est surtout en tant qu’acmé magnifique du jazz-rap. Année du Jazzmatazz Vol. 1 de Guru, du Midnight Marauders d’A Tribe Called Quest, du Reachin’ (A New Refutation of Time and Space) de Digable Planets ou du 93 ’til Infinity de Souls of Mischief, rarement le hip-hop n’avait déclaré à ce point sa flamme à la note bleue. Une année bien cool dans tous les sens du terme.

1. Souls of Mischief – 93 ’til Infinity
2. 8Ball & MJG – Comin’ Out Hard
3. Freestyle Fellowship
– Inner City Boundaries
4. 2Pac – Something 2 Die 4
5. Guru – Loungin’ Feat. Donald Byrd
6. Lords of the Underground – Lord Jazz Hit Me One Time (Make It Funky)
7. A Tribe Called Quest – Keeps I Rollin’
8. Wu-Tang Clan – Tearz
9. Masta Ace Incorporated – A Walk Thru the Valley
10. Scarface – The World Is Yours Intro
11. Black Moon – Enta Da Stage
12. The Beatnuts – World’s Famous
13. Digable Planet – Appointment at The Fat Clinic
14. Snoop Dogg – Tha Shiznit

Episode 6 – 1992

92, c’est l’année d’un chef-d’oeuvre indépassable qui continue de fasciner aujourd’hui encore, de Kendrick Lamar à ce bon vieux Jean-Pierre Bacri qui en était fan: The Chronic. Le premier disque solo de Dr. Dre après la dissolution de N.W.A. vampirise totalement cette année – un trompe l’oeil puisque le disque n’est sorti que le 15 décembre. Pourtant, les mois précédents ne manquaient pas de masterclasses non plus: au rayon West Coast, le Music to Driveby de Compton’s Most Wanted ou The Predator de Ice Cube avaient fière allure. A l’Est, c’est le Check Your Head des Beastie Boys ou le Mecca and the Soul Brother de Pete Rock & CL Smooth qui faisaient événement. Mais le plus émouvant dans un tel retour vers le futur, c’est de constater les naissances des petits qui deviendront grands. Et cette année-là marque les premiers albums de Common, de The Pharcyde (produit par un certain J Dilla) ou de Diamond D. Une très bonne promotion, quoi.

Tracklist

  1. Dr. Dre – The Roach (The Chronic Outro)

  2. The Pharcyde – Oh Shit

  3. Beastie Boys – Namaste

  4. Pete Rock & CL Smooth – Skins

  5. Diamond and the Psychotic Neurotics – Stunts, Blunts, & Hip Hop

  6. Arrested Development – Blues Happy

  7. Redman – Tonight’s  Da Night

  8. Common – A Penny For My Thought

  9. Ice Cube – It Was A Good Day

  10. Ultramagnetic MCs – Intermission

  11. Yo-Yo – So Funky

  12. The Goats – Hip-Hopola

  13. Gang Starr – BYS

  14. Compton’s Most Wanted – Hood Took Me Under

Episode 5 – 1991

Cette année-là, un certain 2Pac sort son premier album. Un jeune groupe baptisé Cypress Hill aussi. Moins iconique, mais tout aussi passionnant, le duo Black Sheep offre aussi un disque de baptême qui vaut le détour. 1991, c’est aussi une date-clé pour le “jazz rap” avec la sortie de l’immense Low End Theory d’A Tribe Called Quest ou du génial Step in The Arena de Gang Starr. Moins célèbre et célébré, Breaking Atoms des Canadiens de Main Source peut leur tenir la dragée haute – d’autant qu’ils y invitent un jeune homme plein d’avenir, Nas. De l’autre côté de l’échiquier hip-hop (le “gangsta rap”), les Texans de Geto Boys délivrent leur chef-d’oeuvre à la pochette folle, We Can’t Be Stopped. Au rayon artistes (trop) oubliés, ce mix sera aussi l’occasion de revenir sur Queen Mother Rage, Del the Funky Homosapien ou encore Yomo And Maulkie.

Tracklist

  1. Cypress Hill – Tres Equis

  2. 2Pac – Words of Wisdom

  3. Gang Starr – Meaning of The Name

  4. Black Sheep – Black With N V

  5. Get Boys – Mind Playing Tricks on Me

  6. Organized Konfusion – Fudge Funk

  7. Main Source – Snake Eyes

  8. Del the Funky Homosapien – What Is a Booty

  9. A Tribe Called Quest – Vibes and Stuff

  10. Nice & Smooth – Sometimes I Rhyme Slow

  11. Yomo And Maulkie – Doors

  12. Queen Mother Rage – Slipping Into Darkness

  13. Public Enemy – More News at 11″

  14. Naughty by Nature – O.P.P.

Episode 4 – 1990

Les années se suivent et se ressemblent au rayon Everest de l’histoire du rap. Pour cette cuvée 90, on a le choix entre Fear of a Black Planet de Public Enemy ou Let the Rhythm Hit ‘Em d’Eric B. & Rakim. Et puis, il y a ceux qui réussissent la fameuse prise du “coup d’essai, coup de maître” et font ainsi une entrée fracassante dans le rap game, tout en classe, décontraction et jazz spirit. Cette année-là, c’est l’album de naissance de deux assemblées cousines voire jumelles: à notre gauche, A Tribe Called Quest avec People’s Instinctive Travels and the Paths of Rhythm; à notre droite, Brand Nubian avec One for All. Et puis, la première année des nineties, c’est aussi l’émergence d’une ville qui va compter, Compton. La preuve avec le premier EP officiel de N.W.A. et le premier album studio de Compton’s Most Wanted.

Tracklist

  1. A Tribe Called Quest – I Left My Wallet in El Segundo

  2. N.W.A – Kamurshol

  3. Eric B. & Rakim – Keep ‘Em Eager To Listen

  4. Salt-n-Pepa – Blacks’ Magic

  5. Digital Underground – Packet Man

  6. Public Enemy – Final Count of the Collision Between Us and the Damned

  7. EPMD – Give The People

  8. Compton’s Most Wanted – I’m Wit Dat

  9. Lord Finesse & DJ Mike Smooth – Funky Technician

  10. X Clan – Funkin’ Lesson

  11. Kool G Rap & DJ Polo – Streets of New York

  12. Brand Nubian – Concerto in X Minor

Episode 3 – 1989

Une année majuscule et gargantuesque marquée par la sortie de deux chefs-d’oeuvre indépassables: le 3 Feet High and Rising de De La Soul, le Paul’s Boutique des Beastie Boys. Au rayon naissance, impossible de ne pas évoquer le disque de baptême du légendaire binôme DJ Premier- Guru alias Gang Starr. Au programme aussi de cette année 1989: Antoinette, 3rd Bass, 2 Live Crew ou encore The D.O.C.

Tracklist

  1. De La Soul – Eye Know

  2. Geto Boys – Do It Like a G.O.

  3. Jungle Brothers – Good Newz Comin’

  4. 3rd Bass – Flippin’ Off the Wall Like Lucy Ball

  5. Antoinette – I Got An Attitude

  6. Beastie Boys – The Sounds of Science

  7. 2 Live Crew – Coolin

  8. Young MC – Got More Rhymes

  9. Biz Markie – My Man Rich

  10. Divine Styler – Play It For Divine

  11. The D.O.C. – Let The Bass Go

  12. Gang Starr – Positivity

Episode 2 – 1988

Tracklist

  1. J.J. FadTime Tah Get Stupid

  2. Public EnemyDon’t Believe The Hype

  3. MC LyteI Am A Woman

  4. Salt-N-PepaGet Up Everybody (Get Up)

  5. Jungle Brothers Straight out the Jungle

  6. Run–D.M.C. Ragtime

  7. EPMDJane

  8. Slick RickChildren’s Story 

  9. Biz MarkieVapors

  10. StetsasonicTalkin’ All That Jazz 

  11. King TeeI Got A Cold

  12. Scholly DWe Don’t Rock, We Rap 

  13. Eazy-EStill Talkin

Episode 1 – 1987

Tracklist

  1. Kool Moe DeeHow Ya Like Me Now – Le genre de morceau qui transpire l’année 1987 par tous les pores. Par ses samples (James Brown encore et toujours), par le flow, par les breaks, par les textures, par les scratches – sans oublier le béret Kangol de la pochette. A tel point que les Chicago Bulls de Michael Jordan en feront même fait un clip en playback destiné à être diffusé à la mi-temps d’un match contre les Knicks en 1988.

  2. Public EnemyMegablastPas le plus connu certes, mais sans doute le track le plus étonnant de Yo! Bum Rush the Show, le tout premier album du trio formé à l’origine par la paire de MC Chuck D-Flavor Flav et le DJ Terminator X. “Mon but à l’origine, c’était de détruire la musique” confiera Chuck D. Et quand on sait que blast signifie exploser, on voit que le terme “Megablast” leur convient bien, même si cette chanson est avant tout un brûlot anti-crack.

  3. Eric B. & RakimI Ain’t No Joke – Pour leur premier album, Eric B. & Rakim frappaient très fort car Paid In Full avait une grosse tronche de chef-d’oeuvre. Leur secret? La décontraction. Ils étaient entrés en studio sans pression, avec juste l’envie de tester des trucs, de mettre des rhymes sur des beats, comme ils le feraient dans la rue. Ce titre, Rakim l’avait imaginé comme un véritable slogan et un manifeste: son rap, c’est du sérieux.

  4. Grandmaster FlashAin’t We Funkin’ Now – L’un des pionniers du hip-hop est toujours là en 1987, cinq ans après son fameux “The Message”. Courte (et belle) intro d’un album pas forcément inoubliable (Ba-Dop-Boom-Bang), “Ain’t We Funkin’ Now” est surtout le symbole d’une époque où le rap est à 99% biberonné au funk et pétri de samples de James Brown.

  5. Ultra Magnetic M.C.’s Funky – La force de ce génial tube, avant-goût du non moins génial Critical Beatdown qui sortira l’année suivante, c’est bien sûr son sample principal, le “Woman to Woman” de Joe Cocker. L’idée est tellement puissante qu’elle sera reprise quelques années plus tard par Dr. Dre pour l’hymne West Coast de 2Pac, « California Love ». Et toujours le mot funk à la une.

  6. Boogie Down ProductionsThe Bridge is OverCriminal Minded dont est issu cette track au piano délicieusement branlant, c’est le premier album du Boogie Down Productions de KRS-One. Dans le passionnant livre de Brian Coleman, Check The Technique, il parle avec fierté de la “Class of 1987”. Pour lui, tous les grands disques de cette année, du Paid in Full d’Eric B. & Rakim au Yo! Bum Rush the Show de Public Enemy, forment une même et grande oeuvre, comme s’ils avaient fait tous le même disque.

  7. Ice-TI Love Ladies – Le rap, ça paie (Rhyme Pays) affirme Ice-T avec son premier album, pochette à l’appui, soit la trinité de la réussite: belle caisse, belle nana, belle montre. Mais en réalité, le rappeur vit encore surtout de trafics et de magouilles. Et le hip-hop lui sert de prétexte pour justifier son train de vie grand luxe. Mais cet album, qui sera le premier de l’histoire à devoir afficher le fameux sticker Parental Advisory, lui permettra de transformer son mytho en or.

  8. D.J. Jazzy Jeff And The Fresh PrinceA Touch of Jazz – A la sortie de leur premier LP Rock the House, la star du duo, c’était D.J. Jazzy Jeff et non Will Smith alias Fresh Prince. Le charisme du futur Prince de Bel-Air explosera au grand jour l’année suivante avec He’s The DJ, I’m The Rapper. Enfant d’une famille mélomane comme son alias l’indique, D.J. Jazzy Jeff se fait plaisir avec cette plage sans MC. Il y multiplie les samples comme dans un mille-feuilles: Bobbi Humphrey, Donald Byrd, Marvin Gaye, Bob James.

  9. N.W.A.A Bitch Iz A Bitch – Ce morceau (musicalement) lumineux, on ne le trouvait pas à l’origine sur le premier album-compilation du légendaire collectif de Compton formé par Dr. Dre, Eazy-E, Ice Cube, Arabian Prince et DJ Yella. C’est donc lors des rééditions de N.W.A. and the Posse qu’il est apparu comme par magie. Comme l’explique le toujours bien informé site Genius, Ice Cube y donne sa définition bien précise de la bitch (salope en VF) pour répondre à ceux qui accusent le hip-hop d’être misogyne.

  10. MC Shan Down By Law – Là encore un premier album. Et là encore un disque chapeauté par l’un des tenanciers du (bon) son de la décennie, le producteur Marley Marl. Et il fallait y penser à ce sample trafiqué du “Another One Bites The Dust” de Queen. L’autre boucle majeure, c’est un classique du rap eighties: “Daisy Lady” du groupe funk 7th Wonder. Sugarhill Gang l’avait diggué en premier; N.W.A., EPMD, LL Cool J ou Salt-N-Pepa leur emboiteront le pas.

  11. J.V.C. Force – Strong Island – Comme pour Ultra Magnetic M.C.’s, le premier album de J.V.C. Force (pour Justified by Virtue of Creativity for All Reasons Concerning Entertainment) ne sortira qu’en 1988. Mais leur morceau le plus magique débarque dès 87. Et là encore, quel sacré sample: “Unhooked Generation” tiré d’un album de la chanteuse soul Freda Payne. Tellement iconique qu’au final, peu de rappeurs oseront se le réapproprier – si ce n’est IAM ou The Roots, ce qui est déjà pas mal.

  12. LL Cool J – On the III Tip – L’outro du second album de celui qui a cartonné avec Radio en 1985. Bigger and Deffer connaîtra le même succès, même si le gentil tube “I Need Love” lui collera une image de poetic lover. Mais avec ce court dialogue de clôture, LL Cool J montre qu’il se moque bien de ses détracteurs.

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