Dix jours avant sa sortie, Le Grigri vous dévoile un extrait animé dans tous les sens du terme du premier EP solo d’Antonin Leymarie, le fondateur du Magnetic Ensemble, l’ex-batteur du Surnatural Orchestra, le compositeur des pièces de Joël Pommerat. Une intense expérience technoïde.
Quand vous allez l’écouter pour la première fois, vous n’allez peut-être pas y croire: toute la musique d’Hyperactive Leslie a été faite sur une batterie live. Il y a bien sûr des effets (à commencer par la cabine Leslie d’un Orgue Hammond, d’où le nom du projet), il y a aussi la D.A. du producteur, DJ et fondateur de l’influent label Tigersushi, Joakim, mais il y a aussi et surtout un type tout seul derrière ses cymbales et ses fûts. Un type que les auditeurs du Grigri connaissent bien mais qu’ils n’associent peut-être pas aux mondes des musiques électroniques, puisqu’il a été batteur du big band tapageur du Surnatural Orchestra et qu’il est toujours membre hyperactif (ceci explique cela) du collectif Imperial où l’on retrouve les très jazz Imperial Quartet ou GRIO – GRand Impérial Orchestra.
Pourtant quand on connait le Magnetic Ensemble, son groupe de jazz hypnotique ou d’electro organique, on sait qu’Antonin Leymarie fricote depuis mal de temps avec la techno et ses rythmes fracassants. Le voilà donc qui passe bel et bien le pas avec un premier EP baptisé al.gi.ritm et prévu pour le 24 avril chez Airfono et Crowdspacer. Le hasard fait qu’on a assisté à l’une des premières de ce projet enfanté à la fameuse Gare Jazz à Paris en 2018: c’était au festival Switch il y a un an juste avant un Dj-Set du Grigri. C’est vous dire si ça nous rappelle des souvenirs: une époque où on avait la possibilité de sentir la chaleur humaine pour de vrai et pas seulement métaphoriquement quand on applaudit les soignants à 20h.
Mais déjà lors de cette soirée à Vanves, on avait pris conscience à quel point Hyperactive Leslie était un projet non seulement sonore mais aussi visuel – les lumières nous en avaient mis plein les mirettes. On n’est donc pas mécontents d’être les premiers à diffuser ce clip signé Romain Al.l., un vidéaste-photographe qui, comme Antonin Leymarie, aime mélanger les matières synthétiques et les textures organiques aux confins du jazz, des musiques improvisées et des sonorités électroniques. Bon voyage et/ou trip, c’est au choix.
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C’est d’abord une rencontre entre quatre musiciens de trois pays différents (Mali, Gambie et Italie) avec l’envie de proposer une musique aux racines africaines bien ancrées mais en même temps ouverte à de nouvelles directions. Ici kora, djeli ngoni, chants de griot se mêlent à des influences jazz, musiques improvisées et même folk. Cette union entre tradition et moderne nous ouvre de nouvelles possibilités dans un genre qu’on croyait figé. Et pour ça grand respect à Lolo.
Né à New York, vivant à Toronto, ayant des racines japonaises, le chanteur Kingo Halla est un touche-à-tout s’inspirant à la fois du jazz brésilien, de la soul, ou du R’n’B. Avec son dernier projet, il réussit un véritable tour de force en mélangeant habilement influences old-school et production moderne. Être fidèle à la soul d’origine sans jamais sonner dépassé. Si on ajoute avec ça un songwriting talentueux porté par une superbe voix, on se demande si Kingo Halla n’a pas trouvé la formule sécrète pour une soul des années 2020’s.