Second album d’un groupe hexagonal dans lequel on croit dur comme fer, Wallsdown sortira le 3 avril chez jazz&people. On vous en dévoile en exclusivité une (petite) partie aussi planante que mystérieuse.
S’il y a bien quelque chose qu’on peut parfois reprocher au jazz made in France par rapport à ses voisins anglo-saxons, c’est d’être trop terre-à-terre. D’oublier de convoquer nos imaginaires plus ou moins fertiles. Eh bien, heureusement le Enzo Carniel House of Echo ne tombe pas dans ce travers. Avec cette pochette futuriste qui rappelle le Comet is Coming de Shabaka Hutchings, leur second album affiche clairement ses envies d’ailleurs, ses envies de (science) fiction, ses envies de transcendance.
Quartet formé par le pianiste Enzo Carniel, le guitariste Marc-Antoine Perrio, le contrebassiste Simon Tailleu et le batteur Ariel Tessier, House of Echo nous avait déjà bien titillé les conduits auditifs avec leur premier album en 2017, Echoïdes. On n’était pas les seuls puisque dans la foulée, ils ont été repérés par le dispositif Jazz Migration. Mais là, ils poussent clairement la barre encore plus haut. Notamment dans la direction artistique: impeccable et remplie de petits détails qui bonifient chaque nouvelle écoute. Chaque titre explore une nouvelle piste sonique entre jazz atmosphérique, musique minimaliste et électro abstraite. Imaginé comme un vrai tout, voire comme un vrai film, il a même été difficile pour nous d’isoler un titre unique pour la radio.
Si on s’est penché sur “Tones of Stone” comme une fée sur un berceau, c’est parce qu’on y trouve concentré tout ce qui fait le charme de ce groupe à part dans la sphère hexagonale: une musique qui enveloppe sans étouffer, des mélodies qui n’en rajoutent pas, des ambiances qui ne se la pètent pas, des alchimies qui prennent leur temps. En parlant de temps justement, il faudra patienter jusqu’au 3 avril pour découvrir WallsDown en entier. Quant à la grande cérémonie de sortie, ce sera le 17 avril au Café de la Danse.