Christian Scott aTunde Adjuah

Ancestral Recall, disque de la semaine du Grigri du 25/02 au 31/03

Point de préliminaires: Ancestral Recall est un putain de chef-d’oeuvre, le meilleur disque de Christian Scott de toute sa vie. Le meilleur disque de l’année jazz. Et sans doute le meilleur disque de l’histoire des disques de la semaine du Grigri (bon, là, on risque de se faire engueuler, mais vous savez ce que c’est le lundi, hein, il faut se réveiller à coup de vodka ou d’hyperbole, et l’hyperbole c’est moins cher et moins douloureux sur le moyen terme). Il y a cinqu raisons à cet enthousiasme.

1/C’est le printemps et nos hormones nous font croire que l’hiver est un mauvais souvenir.

2/ Le trompettiste américain fait partie de cette rare caste de gens qui, en changeant de nom, ont bonifié leur musique (pensez à Prince, Christine and The Queens ou Puff Daddy et transpirez à grosses gouttes). Lui, depuis qu’il se fait appeler Christian Scott aTunde Adjuah, chaque album rend ringard le précédent.

3/ Invité sur trois titres, Saul Williams vit comme une résurrection sur cet album, ça faisait longtemps qu’il ne nous avait pas filé une chair de poule de cette intensité.

4/Christian Scott prouve avec cet album qu’il est sans doute le seul jazzman à avoir vraiment digéré les textures à la Radiohead sans les singer. Résultat, Ancestral Recall sonne parfois comme si Kid A/Amnesiac avait été enregistré à La Nouvelle-Orléans pour servir de B.O. à Breaking Bad.

5/Grâce à lui, on se sent bel et bien une radio-porte bonheur: exister à une époque où la claque Ambrose Akinmusire suivent les claques Makaya McCraven, Shabaka Hutchings ou Christian Scott, c’est ce qu’on appelle avoir le cul bordé de nouilles aux crevettes sauce samouraï.

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Comme un je-ne-sais-quoi de très français dans un jazz marqué par la nouvelle génération anglaise pour le quintet Naïram de Jasmine Lee qui sort un premier opus inspiré des Nerija, SEED Ensemble ou encore Maisha. Mais un opus qui parvient à s’en affranchir aussi, en particulier par le jeu du flutiste Alexandre Aguilera, pour offrir un ménage à 3 réussi entre improvisation, spiritual jazz et jazz métissé.

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À paraître sur le label Light in the Attic Records, Even the Forest Hums : Ukrainian Sonic Archives 1971-1996 compile des musiques ukrainiennes de l’ère soviétique à la période post-URSS. Si la promesse, de mettre en lumière des morceaux rares de folk, rock, jazz et d’électronique, est aussi bonne que les deux premiers extraits alors vivement la sortie complète le 18 octobre.

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