Elaquent ne le cache pas. Il est fan de J Dilla et Madlib. Il suffit de le suivre sur Facebook ou Twitter pour s’en rendre compte. On avait aussi un petit indice avec le header de sa page Bandcamp de son nouvel album: une photo de ses doigts manipulant le fameux sampleur Roland SP-404SX. Un geste qui signe presque comme un signe d’appartenance à un gang – pacifique mais fameux -, celui des beatmakers old school qui aiment les boucles de jazz et les expériences de groove (ou les grooves d’expérience, c’est au choix). Ce n’est donc pas étonnant de voir le Canadien intégrer Mello Music, l’une des maisons hôtes de ce type de hip-hop (cf. Oddisee ou L’Orange). Comme d’habitude, le garçon nous délivre une suite de mélodies impeccables. Enfin, comme d’habitude pas vraiment. Car Blessing in Disguise semble un peu plus poisseux (c’est un compliment dans notre bouche) qu’avant. Comme si Elaquent s’éloignait parfais de Dilla ou Madlib pour rejoindre MNDSGN. Il faut dire que le disque a été composé dans un endroit moite au possible (c’est un compliment dans notre bouche), la Jamaïque. Du pays de Bob Marley, Elaquent n’a donc pas ramené des sons ou des clichés mais tout un climat qui a su faire transpirer son art de beatmaking. Et c’est, là encore, un compliment dans notre bouche.