Sur leur photo de presse, le message est claire: si la batteuse Heloïse Divilly (René Lacaille, Davy Sicard….), le guitariste Guillaume Magne (Le Sacre du Tympan, Yom, Joce Mienniel… ) et la chanteuse Isabel Sörling (Airelle Besson, Bribes 4,, Cabaret Contemporain….) posent sur un tracteur, c’est parce que leur trio revendique une folk artisanale, bio, récoltée à la main. Un folk qui gratte, qui sent la faune et la flore. Une folk pas vraiment acoustique, pas franchement millimétrée, pas du tout formatée. Une folk qui préfère perdre des récoltes plutôt que d’utiliser des pesticides. C’est aussi ça qui nous a gratté l’oreille dans le sens du lobe sur leur premier album, Isles, dont la sortie est prévue pour le 21 janvier sur la label du collectif normand des Vibrants Défricheurs. À l’image de « Elisa », le morceau d’ouverture qu’ils offrent en avant-première au Grigri, on pense tantôt aux mélodies traditionnelles irlandaises, parfois aux premiers albums de Radiohead, souvent au maloya modernisé de Danyel Waro. Bref, une sain(t)e trinité.