Sapé groove comme jamais, le bassiste de l’ONJ et de plein d’autres groupes sympas comme jamais (The Afrorockerz ou feu-DPZ) fait sa grosse déclaration (genou à terre, oeil humide, bague 18 carats) à la Motor City dans ce Voyage imaginaire dans les ruines de Detroit. Comme dans une vraie ville à l’abandon, on tombe sur plein de fantômes qui ont de sacrées gueules d’atmosphère. À commencer par celui de J Dilla qui hante tout l’album. Pas vraiment jazz, pas tout à fait électro, pas franchement soul, il s’amuse comme une toile d’araignée à colorer les angles morts. Et c’est une araignée du soir, espoir.