Ce qui est cool dans ce disque, c’est qu’il a de l’esprit. Pas dans le sens de BHL ou Raphaël Enthoven, non, non, non. Plutôt comme on parle du wit anglais. En fait, à l’image de sa pochette qui mélange des singes et un golfeur, Animal aime faire semblant de passer du coq à l’âne tout en restant bien sur ses appuis. Le trombone joueur de Fidel Fourneyron, la basse tranquille de Joachim Florent et la batterie jongleuse de Sylvain Darrifourcq s’y amusent comme des petits lions en cage : ça grogne gentiment. Résultat, Animal pourrait être la B.O. d’un Woody Allen ou d’un Christophe Nolan que ça ne choquerait personne. Bref, un disque malin comme un singe.