La référence est claire : sur la pochette de Banba, Ric Wilson se prend pour Basquiat. Traduction : il se veut pop et brut, coloriste et coloré, artiste de rue et icone contemporaine. Mais aussi et surtout (super)héros de la culture afro-américains au milieu de Kendrick Lamar ou de Shaquille O’Neal. Car le rappeur du label de BadBadNotGood et Hanni El Khatib (Innovative Leisure) le répète comme un mantra : « Black Art Not Bad Art » (d’où l’acronyme du titre). On le savait déjà, mais il l’entonne avec une belle humeur contagieuse. Proche du Chance The Rapper des débuts (époque Acid Rap), cet EP est un bel échantillon de hip-hop made in Chicago : lumineux, mélodieux et sûr de lui. Il faut croire que ça donne des ailes de venir de la ville de Barack Obama et Kanye West. Pas sûr que Ric Wilson ferait autant le malin s’il était né à Saint-Cyr L’École.