Comme sa pochette l’indique, Quebra Cabeça signifie puzzle. Enfin, plus précisément: casse-tête. Et ça tombe bien parce que les Brésiliens de Bixiga 70 sont de vrais casse-têtes pour les bacs à disques, du moins ce qu’il en reste. Leur musique, c’est une sorte de grosse marmite dans laquelle on plonge sans crainte car la température y est toujours idéale. On y trouve de la funk, de l’afrobeat, du jazz, du psychédélisme, du highlife ou encore du hard rock sur (“Primeiramente“) qui se mélangent sans grumeaux. Quatrième album de la discographie de ce mini big band de São Paulo, Quebra Cabeça peut faire danser et réfléchir à la fois tant ses rythmes afro-brésiliens et ses cuivres rentre-dedans se révèlent faussement simplistes (la mélancolie n’a pas le monopole de la complexité, la joie aussi peut se montrer ambivalente #passionpunchline). Pas étonnant qu’ils soient signés sur le label Glitterbeat, les nouveaux maîtres de la “world music“ post-moderne car cosmopolite et babélien.